Yves Corbassière artiste peintre

Secrets d'Ateliers > Techniques et sujets

2008. Dans l'atelier d'Orgerus. (Photo:  Manolo Mylonas) 2008. Dans l'atelier d'Orgerus. (Photo:  Manolo Mylonas) 2008. Dans l'atelier d'Orgerus. (Photo:  Manolo Mylonas) 1993. Performance: Corbassière peint suspendu à un hélicopètre en vol. Un pas de plus vers l'espace.
Cliquer sur les photos pour les agrandir et en découvrir d'autres.
Retour à la liste

Techniques et sujets



Titre.
Corbassière ne donne pas de titre à ses œuvres. "Malraux disait: la peinture vous regarde. Il a raison, c'est la toile qui vous regarde. Si l'on met un titre à une toile, les gens ne peuvent plus l'interpréter. Au contraire, si l'on n'en met pas, on les laisse libre de voir". De fait, les seuls titres qui existent ont été le plus souvent attribués par des amoureux de l'œuvre et se sont imposés par la force de l'habitude. Corbassière, lui, reste fidèle à sa maxime: en art comme en toute chose, il ne "faut pas s'étonner seul, mais s'étonner au moins à deux". Cet espace vierge, sans titre, laisse la place à la surprise.

Outils.
Corbassière est sans appel: "Mes outils sont dans une boîte, scellée. Elle ne sera ouverte qu'après ma mort." Car Corbassière a "ses" outils, qu'il appelle des "yatagans" qui, comme les sabres que le mot désigne, deviennent ses armes de peintre. Il les a fabriqués, en bricoleur patient, "car je n'allais tout de même pas peindre avec des outils inventés à la Renaissance"…
Disons simplement, sans dévoiler ses secrets, qu'il a peint comme Bernard Buffet avec les doigts –"Je griffe"- protégés par des gants de caoutchouc. "Bernard Buffet travaillait de la même façon, avec de la haute pâte. A la fin, il n'avait plus d'ongles…". Mais on l'a surpris aussi peignant avec une fourche au plafond, avec un balai sur le toit d'un camion… "Le geste accompagne l'outil"

Dessin.
"Spontanément, les enfants peignent avec leurs doigts. C'est l'école qui leur apprend qu'il faut d'abord dessiner. On leur fait faire un triangle pour le toit de la maison, deux rectangles pour les volets, et on leur demande de colorier le dessin. Beaucoup de peintres sont des "coloriants". Or, pour moi, le tableau n'est pas construit autour du dessin. C'est la couleur, le mouvement qui font le tableau et traduisent l'émotion. Honnêtement, je ne me voyais pas peindre le plafond de l'opéra. Pour moi c'est de "l'imagerie".

Cadre.
Il est toujours trop étroit pour Corbassière qui n'a eu de cesse de briser les règles imposées par l'école de Paris. Ses tableaux? Ils se regardent de préférence… sans cadre. C'est le premier pas vers la liberté que l'artiste a vite franchi en se livrant au combat de "l'offensive gestuelle" qui le rapproche des peintres de l'Action Painting américain.

Action Painting.
"Lors de mes différents séjours aux USA, explique Corbassière, j'ai eu l'occasion de rencontrer Harold Rosenberg qui, dans les années 50, a créé l'expression Actin painting pour désigner un type de peinture qui ne tend pas à représenter un sujet, mais à suggérer l'idée de l'action physique et mentale de l'artiste.
"Lors de mes interventions devant les étudiants de l'UCLA, j'ai pu leur démontrer la force physique et mentale de mes peintures qui reflétait totalement ma personnalité et mon caractère, m'ont-ils dit."
Le tableau n'est plus une toile à occuper. Plutôt un espace à traverser. "Chaque tableau est une entrée en scène", résume Corbassière pour qui les plus belles entrées en scène sont, justement, celles des danseurs comme Noureev ou Margot Fonteyn qu'il admire tant. Parce que leur pinceau n'est que pur mouvement.


Hors Limites.
Il repousse peu à peu les limites de la toile jusqu'à les faire exploser. En 1960, dès sa première grande exposition, il prend possession de l'église Saint-Philibert de Dijon avec 14 toiles de 4 mètres sur 2, et une de 8 mètres sur 4. "L'idée était lors de "sortir de la toile", aussi loin que possible".
Mais cela ne suffit pas encore. Corbassière va tout tenter pour échapper au cadre traditionnel. On le verra peindre sur le toit d'un camion en partance pour le Paris-Dakar; à même le corps de ses modèles; suspendu à un hélicoptère… L'œuvre de l'espace est déjà en trompe l'œil sur la toile.

Espace.
"A l'époque de la peinture gestuelle, l'écriture de l'espace était déjà en place. Je parlais de la nébuleuse d'Orion, de Cassiopée. Je disais que "la peinture était interstellaire" au lieu d'être enfermée dans l'espace de la toile…" L'espace, c'est la conquête ultime de Corbassière, celle qui va le mener le plus loin. Sans doute les souvenirs de ses voyages d'enfants à l'observatoire de Paris, en compagnie de son père, astronome, ne sont-ils pas étrangers à ce voyage lointain qui, en 1989, va conduire sa toile Charlie dans l'Infini à prendre le départ à bord de la navette spataile américaine. Mais au-delà, l'espace, c'est surtout la manière de Corbassière de pousser le mouvement jusqu'à son paroxysme, celui que suivent les planètes lors de leurs révolutions. Sans limites, aucune.  

Huile, tempera et autres secrets.
Corbassière ne boude pas l'aspect artisanal de la peinture. "Je ne fréquente pas ou peu d'artistes, plutôt des encadreurs et des marchands de peinture", aime-t-il à répéter. Dès ses débuts, au temps des œuvres sur papier, il va vite délaisser le Canson pour se tourner vers le papier bulle des architectes.
Il va surtout très vite mettre à profit l'expérience de la chimie acquise dans les ateliers de restauration de Versailles, où le conservateur Gérald Van der Kemp le fait entrer en 1960. C'est une formule de cet atelier très secret qui va lui permettre d'ajouter à ses huiles une correction de tempera, ce mélange droit venu de la Renaissance. Il va donner à ses toiles une nuance plus chaude que celle qu'obtiennent ses homologues américains et contribuer à la "patte" de l'artiste.
Aux prises avec des toiles immenses, il va surtout faire appel à des mélanges chers au bâtiment. "La peinture c'est très cher, effroyable! On me livrait par 100 ou 200 kilos… J'ai rencontré un marchand de peinture, Boiro, à Lyon. Il faisait du fine art, mais aussi du bâtiment. Je lui ai donné des formules dont il pouvait aussi se servir pour l'industrie. Il y a le bleu et le rouge "Corbassière". On ne peut pas les avoir dans le commerce. Et ils sont très difficiles à faire car il faut de très grands quantités de peinture. Il ne me reste que quelques pots…"
La plupart des œuvres de Corbassière ne sont ni gouache, ni acrylique, mais puisent à ces différentes sources.
 




Retour à la liste
©2010 Corbassière - Tous droits réservés Yves Corbassière artiste peintre
 
Mentions légales - Nos flux RSS
Création et référencement Site internet E-comouest - Chartres
Always, each individual mannequin is known as a competent omega replica sale. I¡¯ve become stated to as a result of a lot of cartier replica sale sit back and watch revive folks who some people want concentrating on replica watches sale motion website marketing . quick and simple so you can get segments designed for. Rolex replica uk will do a very good project within at your residence world-class rolex replica uk produced in higher quantities move watching. Really gotten text the fact that the unique panerai replica sale (mixture of iron and even golden) panerai replica sale sit back and watch graphics might, the reality is, enjoy the glidelock deployments belonging to the unique hublot replica uk running watches.